Une scene, une seule devant la camera de Claude Lelouch, sufflt a l’actrice pour entrer dans la legende d’Un homme et une femme.
One scene, only one before Claude Leloucn’s camera does it for the actress to enter the legend of A Man and a Woman. Le soleil joue les distants, mais elle, rayonne. Dans le dernier Lelouch, comme dans la vie. Le Festival aime la Bellucci qui le lui rend bien. Depuis 2000 et la présentation hors compétition d’Under Suspicion (remake de Garde à vue), la star italienne est régulièrement venue ici, y compris comme maîtresse de cérémonie. Hier soir, elle a monté les marches avec l’ensemble de l’équipe de Les plus belles années d’une vie, la suite cinquante-trois ans après d’Un homme et une femme. GALA: Claude Lelouch a dit : « Il fallait sa puissance pour exister si fort en si peu de temps », en évoquant votre collaboration sur ce film pas comme les autres. MONICA BELLUCCI: La vérité est que je suis une des grands fans du film que j’avais découvert, petite en Italie. Alors travailler avec Anouk (Aimée) et J ean-Louis (Trintignant) It was a dream come nue ! J ’avais envie d’être de cette aventure et comme un copain travaillait sur la préparation, je l’ai fait savoir. J e lui ai dit que j’étais prête à juste venir et servir le café.
GALA : Vous jouez la fille de J ean-Louis Trintignant. M. B. : Oui, fruit de son amour avec une fiancée rencontrée jadis à Rome sans doute ! La scène était partiellement écrite, mais comme toujours avec Claude on a improvisé, ce qui permet à la beauté, à la magie de surgir. Avec sa part de surprise. A un moment, j’embrasse J ean-Louis sur les lèvres, dans une sorte d’élan d’amour inconditionnel, comme pourrait le faire une petite fille avec son père. GALA: Le tournage a duré dix jours en tout. Et pour vous ? M. B. : Un seul ! Je pense qu’il n’y a pas de petit ou de grand rôle lorsque l’envie de travailler avec un réalisateur vous vient du ventre. Sur ce critère, j’ai fait une journée avec David Lynch, comme quatre ans avec Emir Kusturica ! GALA: Que représente pour vous Un homme et une femme ? M. B. : Le souvenir d’une vision tellement moderne, du cinéma, de la vie, de tout. Même Anouk dégageait une féminité différente. Une élégance, une distance, tellement françaises ! Elle et J eau-Louis étaient des acteurs très populaires chez nous. Anouk était dans La dolce vita, dans Huit et demi, rendez-vous compte ! Et Jean-Louis dans Il Sorpasso (Le Fanfm’on) un chef-d’oeuvre de Dino Risi. GALA : On pouvait craindre que la suite, par la nature de son sujet, invite trop à la mélancolie. M. B. : Au contraire ! On sort de là avec le sourire tout Simplement car le film donne une vision à contre-courant de l’idée que tout le monde se fait du temps qui passe. Ici, le temps ne détruit pas l’amour. Il suffit de voir le face-à-face entre Jean-Louis et Anouk. Tu sens que la magie se produit de nouveau. L’envie de Séduire est encore en eux, la sensualité est là, intacte. Ils semblent nous dire : « On a envie de vivre ça encore, maintenant et tout de suite. La flamme n’a pas d’âge en fait ! »